samedi 23 août 2014

18-19-20 août : Saskatchewan, la paradis des canards! ; Duck Lake, Saskatoon, Last Mountain Lake



18 août, Duck Lake :

Le matin, je me suis dirigée vers la Saskatchewan. Je voulais prendre des informations au kiosque touristique, à la frontière, mais il n’y avait qu’un vieux panneau d‘informations sur le nord de la Saskatchewan. Ça augure bien… Sur la route 106, la forêt est passée de la pessière (peuplements d’épinettes) vallonneuse à des peuplements de pins gris, pin et épinette sur sol sableux, plus plat. Puis, sur le dernier droit vers le  sud, il y avait de l’exploitation forestière en cours, dans la forêt provinciale. C’est un peu avant la jonction avec la route 55 que j’ai commencé à voir, entre des bandes de forêt, de l’agriculture, l’activité principale de la province. Je suis passée rapidement à Prince Albert, une toute petite ville, pas particulièrement charmante, et j’ai continué mon chemin vers le sud-ouest, en direction de Saskatoon.
 
En route, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup d’étangs dans les terres agricoles. À peu près tous avaient des canards dessus. Comme j’étais sur une autoroute, je ne pouvais malheureusement pas arrêter pour les regarder. En plus, c’est aussi le paradis des oiseaux de proie. J’ai vu un faucon que je soupçonne être un Faucon des prairies (à cause de la forme de ses ailes plus élancée et de la couleur brune de son dos, mais je ne savais pas encore qu’il fallait aussi regarder le patron sous les ailes pour bien le différencier du Faucon pèlerin), deux Crécerelles d’Amérique, un Urubu à tête rouge, trois Buses à queue rousse.

Enfin, j’ai fini par m’arrêter à mon premier objectif de la Saskatchewan, Duck Lake. Je n’ai pas été déçue! Plein de canards, de toutes sortes! Ce soir-là, j’ai noté 32 espèces d’oiseaux. Il y avait, entre autres, un Butor d’Amérique, des Petits Garrots, des Grèbes jougris, des Grèbes à cou noir, des Grèbes à bec bigarré, des Fuligules à dos blanc, des Fuligules à tête rouge, un Harle couronnée, des Érismatures rousses, plein de Sarcelles à ailes bleues, des tonnes de Foulques d’Amérique avec leurs petits, etc. J’ai même trouvé une spectaculaire Avocette d’Amérique! Trop joli cet oiseau, mais un peu loin. Il y aavait aussi quelques ares oiseaux de rivage, comme des Grands chevaliers et des pluviers semipalmés, mais la plupart étaient trop loin pour les identifier.


19 août, encore des canards et Saskatoon :

 J’ai passé la nuit a Duck Lake et j’ai entendu des coyotes hurler pendant la nuit. Il y avait aussi des Grues du Canada que je pouvais entendre, dans un champ pas loin. Le matin, je suis retournée observer au lac qui, au fait, est traversé en croix par deux routes de gravier. L’eau est aussi beaucoup plus haute que d’habitude (les poteaux électriques sont dans l’eau), comme un peu partout dans les prairies. J’ai trouvé deux Phalaropes à bec étroit, c’est super! Mais ils étaient loin. Ça n’a pas été facile de les observer.

 Ensuite, j’ai continué mon chemin vers Saskatoon. En route, il y a bien sûr de l’agriculture partout, avec plein d’étangs à canards. J’ai déjà lu que ces étangs sont supposés être entourés d’arbres, mais que ces arbres ont été coupés à cause de l’agriculture. En effet, rares sont les étangs que j’ai vus avec des arbres. Au moins, ils sont normalement entourés de quenouilles, mais elles ont parfois été coupées. Toujours selon ce que j’ai lu, de nombreux étangs ont aussi été simplement asséchés. Je me demandais pourquoi il y aurait des étangs sur un terrain plat, mais j’ai découvert que, en fait, les prairies ne sont pas si plates que ça. Dans ce secteur, le terrain est légèrement vallonné, ce qui permet à l’eau de s’accumuler aux endroits les plus bas, ce qui est parfait pour les canards!

Saskatoon est une jolie petite ville. Le centre-ville n’est vraiment pas très grand, mais a quand même de beaux bâtiments. La rivière Saskatchewan sépare la ville en deux et est bordées d’un parc linéaire boisé sur chacune de ses rives. Des sentiers pavés permettent de s’y promener paisiblement. C’est une bonne idée d’aménagement, qui rend la ville plus agréable et plus jolie. Les cartiers résidentiels sont vraiment charmants. 

Ils ont tous de beaux grands arbres le long de la rue et aussi sur le terre-plein qui sépare les deux sens des rues. Toutes les rues résidentielles que j’ai vues étaient comme ça, pas juste quelques-unes, toutes. Ça donne un superbe cartier résidentiel plein de verdure (et d’ombre, pratique en cette chaude journée!). Le campus de l’université a aussi l’air vraiment bien. En gros, c’est une petite ville, de moins de 300 000 habitants, mais où il semble plaisant d’habiter.


Lors de mon escapade urbaine, je me suis arrêtée à un vrai kiosque d’information. Dans un dépliant, j’ai appris qu’on avait une mer morte au Canada! Il s’agit du lac Manitou. Alors, direction la Manitou! Même si c’est un détour, au moins, j’ai un autre site ornithologique intéressant dans le coin, alors c’est un détour qui en vaut la peine! 

Oui, je suis allée nager dans le lac Manitou. Ok, je pensais que je flotterais plus que ça, mais je flottais quand même plus que dans de l’eau de lac ou de mer. Le plus comique a été après la baignade, lorsque mes cheveux ont séché. L’eau s’était évaporée, les minéraux sont restés sur mes cheveux et ont formé une poudre blanche qui s’accumulait surtout sur les pointes. Ayaye, surprise! Mes cheveux étaient rendus raides et pas très agréables au toucher. Ok, la douche sera appréciée! Je les ai démêlés un peu comme je pouvais avant de les laver, mais c’était vraiment l’enfer, haha. Scritch, scatch. Ouch! Ouin, ok, j’ai fini de les démêler après, plus facile.

 En arrivant à Simpson, un petit village où j’ai dormi, j’ai entendu un Grand-duc d’Amérique, encore. Pourtant, il n’y a toujours pas de forêt. Bon, là il y a quelque chose que j’ai compris et que je me suis fait confirmer par un résident. Il n’y a pas de grande forêt dans les prairies! Ok, je le savais mais… Les villages sont les plus grandes forêts que les hiboux trouvent dans les prairies, alors c’est là qu’on les trouve! Ah, ok. En gros, il y a moins de forêt dans les prairies, mais c’est beaucoup plus facile d’y entendre et observer des hiboux que chez nous, parce qu’il sont près des gens et dans des forêts qui n’en sont pas vraiment, soit les quelques arbres des villages. Et bien, maintenant, je le sais! Je vais garder mes oreilles ouvertes!
En passant, les petits villages agricoles sont pas mal toujours faits de la même façon. Il y a une très large rue principale, avec quelques commerces, de style western, et un hôtel-restaurant-bar. Il est donc facile de trouver où coucher, car il y a toujours un super hôtel à 30 à 40$ la nuit, qui a besoin d’être remis au goût du jour, disons, hihi. Autour, il y a les maison et les arbres. Au coin du village, il y a une meunerie, avec le nom du village dessus.


20 août, Last Mountain Lake National Wildlife Area :

Le 20 août, dans un paysage de praires au relief plat, j’ai visité le premier milieu naturel protégé au Canada! Last Mountain Lake National Park est géré et protégé par Environnement Canada. On y fait de la conservation, de la restauration et de la recherche. Un circuit a été aménagé pour circuler en auto et parfois dans des sentiers, à pied. J’y ai passé une très belle journée avec la plus longue liste journalière d’oiseaux depuis le début du voyage, soit 71 espèces! Ce sont principalement des espèces aquatiques, soit des canards et des oiseaux de rivage. Ah oui, en passant, le mois d’août, c’est le mois principal de la migration des oiseaux de rivage, aussi appelés limicoles. J’ai revu des Avocettes d’Amérique, mais de plus près cette fois. J’ai aussi retrouvé des Pélicans d’Amérique et des Grues du Canada, toujours aussi charmants. Plus tard, en automne, c’est un endroit où la très rare Grue blanche passe en migration.


Mes grandes premières (jamais vues à vie) de la journée ont été un groupe de huit Barges marbrées (wow, beaux gros oiseaux à super long bec!), des Tyrans de l’Ouest (vraiment jolis avec leur ventre jaune), des Sturnelles de l’Ouest (un peu partout, ça c’est un oiseau magnifique, avec lui aussi un ventre jaune et en plus un V noir sur la poitrine, mais c’est peureux), des Buses de Swainson (wow, superbes, un peu partout, de près à part de ça, et ça crie tout le temps!). Il y avait aussi deux superbes Grèbes élégants. Ensuite, j'ai été surprise parce que je ne savais pas qu’il y avait des Chevaliers semipalmés dans cette région. Trop beau cet oiseau en vol. C’est une oiseaux de rivage (longes pattes, long bec) qui a des couleurs assez fades posé, mais ses ailes sont noir et blanc, c’est vraiment joli. En tout cas, j’essayais de partir du site et il fallait toujours que je m’arrête parce que j’ajoutais toujours des nouvelles espèces même en roulant! J’ai fini par réussir à partir et continuer ma route.


À Simpson, on m’avait parlé d’un autre super site pour les oiseaux, qui est Chaplin. J’ai lu que c’était surtout bon pour les oiseaux de rivage, qui migrent en août, alors j’ai changé mon itinéraire. Je n’étais pas supposée aller au sud lors de mon aller vers l’ouest, mais bon, il faut que j’y aille quand il y a des oiseaux quand même! Alors, direction le sud! Sur le chemin, j’ai croisé une exploitation de potasse. Je ne sais pas trop ce que c’est. Il va falloir que je lise là-dessus. De ce que j’ai vu, ça a l’air de se trouver pas mal en surface et il faut sacrifier une bonne superficie de terres agricoles pour l’exploiter.

Un peu avant Mosse Jaw, le terrain plat devient très vallonneux, avec des mini vallées herbeuses, vraiment très jolies. Moi qui pensais que ce serait plat jusqu’au sud de la province, je me suis bien trompée.
Lors de cette journée, je ne suis pas arrêtés dans les villes, bien que je sois passée très près de Moose Jaw et Regina. Je me les garde pour le retour. Les oiseaux, ça presse plus!


J’ai rejoint l’autoroute 1, la transcanadienne. Vraiment, il ne faut pas passer au travers des prairies direct par l’autoroute! Il y a tellement de trésors à découvrir dans ces provinces!
À bientôt pour la suite!


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