Le train, le 15 août :
Aucune route ne se rend à Chruchill. Il faut obligatoirement
prendre le train. Ça prend plus de deux jours à partir de Winnipeg, mais j’ai
préféré aller aussi loin que possible en auto et prendre le train à Thompson.
Le train va a très basse vitesse. J’ai noté la plus haute
vitesse à 68,8 km/h avec mon GPS, mais normalement notre vitesse rapide est tout juste sous
les 50 km/h et on roule souvent plus lentement que ça, environ à 16 km/h. En
plus, on a à arrêter parfois pour faire passer les trains de marchandise vides qui
arrivent en sens inverse. Pas étonnant que ça prenne 16 heures pour faire aussi
peu de kilométrage (environ 500 km à mon avis). Cette voie ferrée a été construite pour
donner un accès direct à la mer aux nombreux grains produits dans les prairies.
Ce sont donc des trains remplis de divers grains qui se rendent chaque jour à Churchill
pour être embarqués en bateau et exportés à travers le Monde.
La voie ferrée longe une ancienne ligne de télégraphe. Les
fils n’y sont plus, mais les poteaux sont toujours là, laissés à l’abandon. C’est
souvent la seule trace humaine que l’on voit lors du voyage en train, à part
pour les vieux bouts de bois de la voie ferrée qui ont été remplacés et qui ont
été laissés par-ci par-là juste à côté de la voie ferrée.
En train, j’ai pu constater le paysage boréal avant qu’il
fasse noir. Il est constitué principalement d’épinettes, de mélèzes et de
bouleau gris. Il y a aussi de nombreux marais et lacs.
Il faut passer la nuit à bord du train, mais au moins, il n’y
a pas grand monde, ce qui me permet de m’organiser un lit avec les bancs
retournés en face de moi. J’aurai pu
prendre une couchette, mais ce n’était pas offert lors de ma réservation en ligne et,
quand je suis arrivée à la gare, on m’en offrait un pour 270 $ aller seulement!
Mon billet de train m’a coûté juste 117 $ aller-retour, ce serait trop
ridicule. Et là je ne parle pas du prix des cabines! Heureusement qu’il y a
moyen de s’arranger pour passer une nuit confortable quand même.
Le 16 août, exploration à Chruchill :
Le train est parti en retard d’une demi-heure la veille et
est arrivé une heure et demie en retard à Churchill, soit à 11h00. J’avais
réservé en avance une excursion d’apnée avec les bélugas, à 11h00, humm. Mon
auto louée m’attendait comme prévu à mon arrivée et la personne qui s’en occupait
s’est renseignée auprès de la compagnie de mon excursion, ils m’attendent. Ouf,
mais il faut quand même que je me dépêche! Voilà, je me rends au quai et je
dois vite enfiler mon maillot de bain et un habit de plongée de style « wet suit ».
Ayaye, je n’avais jamais enfilé ça. Il faut avoir de bon muscles parce que c’est
lourd et très ajusté!
Nous partons donc finalement en zodiac. Nous n’allons pas
très loin, car les bélugas se tiennent dans l'embouchure de la rivière Churchill, tout près de
la baie d’Hudson. Les bélugas sont très curieux et viennent voir le bateau très
rapidement. On en profite pendant un bon moment pour les observer et notre
guide cherche un endroit où il y aurait une bonne concentration de bélugas pour
nous. Finalement, nous allons à l’eau. Ok, petite déception là. Ayant toujours
vu que les bélugas étaient curieux avec les bateaux, je pensais qu’ils nous
approcheraient autant. Erreur. J’ai bien vu des bélugas s’approcher de nous,
mais ils disparaissaient ensuite. Ça a pris du temps avant que j’en vois sous l’eau.
Je m’attendais à ce qu’ils soient plus en surface. En fait, ils passent sous
nous, à au moins 4-5- mètres en-dessous. Donc, franchement, on les voit mieux à
partir du bateau que dans l’eau. En plus, l’eau étaie plus brouille que d’habitude
parce que le barrage sur la rivière a été ouvert pour libérer le surplus d’eau
causé par les pluies abondantes de cet été. Mais bon, j’ai quand même nagé avec
eux! J’ai fini par voir un groupe de deux, puis un individu seul passer sous
moi. Quand même cool.
De retour au quai, mission exploration terrestre de
Churchill. Je sais qu’il y a des ours polaires qui rôdent autour de la ville,
alors je pars en exploration en espérant en croiser un. Je vous le dis
tout-de-suite, je n’en ai pas trouvé! Zut! Par contre, j’ai bien apprécié mon
exploration et j’ai trouvé plusieurs oiseaux intéressants que je voulais voir.
J’ai vu une famille de Cygnes siffleurs, deux adultes avec trois jeunes. Trop super. Il faut vraiment être dans le Nord pour voir une famille de cette espèce!
J’ai aussi vu un couple de Lagopèdes des saules en plumage d’été de près. Ils étaient
tout brun! Wow! Des belles grosse poules brunes! Ça aussi, c’est une
spécialité nordique. L’autre spécialité nordique que j’ai trouvée, c’est deux
couples de Plongeons du Pacifique. Ils sont vraiment magnifiques en plumage d’été
avec leur belle tête gris pâle toute arrondie suivant la courbe de leur cou. J’ai
aussi vu un bel aigle royal de près, perché sur un petit arbres (les arbres ne
sont pas très gros par là). Bon, j'ai bien croisé quelques bruants lors de ma journée, mais franchement,
ils se montrent pas facilement, sont en plumage d‘hiver ou en plumage juvénile, et donc ce
n’est vraiment pas évident pour les identifier!
J’ai aussi découvert la taïga et la toundra (près de l’eau) arctiques.
On se sent vraiment dans le Nord. Je suis chanceuse, il faisait vraiment beau
cette journée-là.
Pendant mon périple, il fallait toujours que je garde en
tête que c’est le pays des ours polaires et que je reste dans le véhicule,
particulièrement quand je suis près de l’eau. Ils aiment bien aller pêcher. Les
ours polaires, c’est un danger réel à Churchill. Il va falloir que je trouve un
autre moyen de voir ces beaux animaux, parce que mon train repart à 19h30 ce
soir-là.
Il est parti pile à l’heure. Au début du trajet,
j’ai pu voir de nombreuses Grues du Canada, plein! Wow! J’adore cet oiseau!
17 août, le retour à Thompson et la route en direction de la Saskatchewan :
Malgré que nous soyons partis à l’heure, nous sommes arrivés
en retard d’une heure. Bon, cette fois, au moins, je n’avais pas d’horaire
précis à respecter!
Ceux qui continuaient vers Winnipeg ont dû attendre le bus
tout l’après-midi à Thompson pour se rendre à The Pas, le prochain arrêt du
train. C’est que quelques jours auparavant, il y a eu un déraillement de train
de marchandise sur ce tronçon. Ouin, ça et la faible vitesse du train, ça en
dit long sur l’état de la voie ferrée. J’étais bien contente d’avoir mon auto
pour pouvoir continuer à avancer!
Direction la Saskatchewan!
En route, j'ai fait mon premier enregistrement de chanson au parc provincial Grass River. Il faisait beau et très chaud, comme d'habitde! Hihi! Ensuite, je me suis rendue jusqu'à Flin Flon ce soir-là. C'est un petit village nordique où on exploite le cuivre. C'est vraiment à la frontière avec la Saskatchewan, Je n'ai pas traversé, j'ai gardé ça pour le lendemain matin!
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