mercredi 3 septembre 2014

27-28-29 août 2014 : Rocheuses, nord de l'Alberta et Territoires du Nord-Ouest!

27 août 2014 : Jasper paisible

Le matin, je me suis dirigée vers Jasper. là-bas, j'ai pris ça assez relaxe. C'était marqué sur les pancartes qu'il fallait être en groupe pour aller dans les sentiers, alors je n'ai pas insisté. Un face-à-face avec grizzly... humm, non, ça va. J'ai quand même vu de beaux paysages, dont un lac vert avec un arrière-plan de montagnes. J'ai vu quelques oiseaux, dont un Plongeon huard et des Mésangeais du Canada.


Dans le village, je suis allée dîner à un restaurant, le Lou lou's Breakfast and pizzeria. C'est rare que je vais au restaurant. J'ai été surprise d'être accueillie par des québécois! C'est que le proprio est québécois.  Ils servent de la poutine avec du vrai fromage en crottes, directement de Montréal! Je voulais quelque chose d'un peu plus santé, alors j'ai pris une salade de légumes rotis, vraiment bonne, et une frite. Je ne prends jamais de frites, mais celles-là avaient l'air tellement bonnes, je n'ai pu résister et je n'ai pas regretté!

J'ai ensuite repris ma route vers le nord, car ma prochaine destination est Yellowknife, un méchant détour! Au départ de Jasper, dans une vallée, j'ai vu un élan, ou wapiti, ou "elk", comme vous préférez.  J'étais bien contente. Belle grosse bête! J'ai été étonnée de ne voir aucun moufflon dans les rocheuses, car j'en avais vu lorsque j'étais venue il y a près de dix ans.



J'ai passé par Grande Priarie et disons que j'étais presque la seule petite auto dans le stationnement de l'épicerie. Tout le monde a des camions. Cette ville est encore dans les montagnes, mais loin des plus hautes.

Le soir, j'ai dormi dans un camping au Dunvegan Provincial Park, dans le nord de l'Alerta, entre Rycroft et Fairview. Une belle famille de Gélinotte huppées m'a accueillue et une chauve-souris a survolé mon terrain.


28 août 2014 : Nord de l'Alberta, High Level, Hay River; 700 km de route pour des superbes aurores boréales!

Le matin du 28 août, j'ai pris le temps d'explorer un peu le terrain de camping, car il est en bordure d'une jolie rivière dans une vallée spéciale, aux flancs herbeux, jaunes à ce moment. J'ai lu un peu sur l'histoire de la région. Des prêtres ont vécu dans ce parc et plusieurs provenaient du Québec ou de la France. Il s'agit d'une région très fertile et, encore aujourd'hui, Duvengan est synonyme de fruits et légumes pour bien des gens. Moi, j'ai aussi vu de l'exploitation pétrolière et de charbon dans cette région.

Au départ du terrain, j'ai encore roulé sur quelques chose, mais cette fois, je n'ai rien tué. J'ai roulé sur mes lunettes de soleil (adaptées à ma vue) dans leur étui! Ayaye! Heureusement, elles n'étaient que tordues et un verre qui se détache toujours s'est détaché. J'ai retordu les lunettes à peu près comme elles étaient et remis le verre. Je les utilise encore! Mais l'étui rigide est une perte totale. Il a toutefois été bien utile pour ne pas tuer mes lunettes!

J'ai repris ma route vers le nord, j'ai retrouvé les buses des prairies (3 Buses à queue rousse), ça fait du bien, et suis arrêtée à High Level. J'y ai vu un beau Gros-bec errant juvénile. C'est très joli et peu reconnaissable, car au lieu d'être principalement jaune, il est tout gris avec du verdâtre sur le dos.

J'ai pris beaucoup d'information au kiosque d'information touristique et j'ai appris que j'aurais une belle récompense lorsque je passerais le 60e parallèle, soit la limite entre l'Alberta et les territoires du Nord-Ouest.

J'ai justement continué mon chemin et atteint ce lieu environ deux heures plus tard. À l'info touristique, ils donnent un beau diplôme prouvant qu'on a passé le 60e parallèle! Comique! Il y a aussi une belle grosse pancarte devant laquelle tout le monde se prend en photo. Moi aussi.

Après avoir pris d'autres informations, je suis repartie et suis arrivée vers 20h30 au camping du parc territorial (on n'est plus dans une province!) Hay River, dans la ville de Hay River. J'ai appris que les aurores boréales seraient belles ce soir-là parce qu'il n'y avat pas de nuages, on était dans une bonne saison (ça commence à la fin août) et on annonçait froid pour la nuit. Il fallait que je me rende à la plage (un endroit dégagé d'arbres) ver 23h30, minuit pour les observer. Moi, je n'étais pas si enthousiamée à l'idée d'aller les voir, car j'en ai déjà vu ailleurs. J'ai appris que des japonais étaient aussi dans le camping ce soir-là et avaient fait le voyage spécialement pour les auroroes.

En attendante les aurores boréales, un Grand-duc d'Amérique chantait (et il faisait aussi des drôles de sons) et j'ai ouvert mon ordinateur sur ma table à pique-nique, dans le noir, pour vous écrire mon dernier récit. À la fin de mon récit, il fallait que je me dépêche, car les aurores commençaient. Une petite éclaircie au-dessus de mon site me permettait de le entrevoir. Je pouvais même les entendre! Vite! Je me suis rendue à la plage et, oh surprise! Ok, je pensais avoir déjà vu des aurores boréales, mais ça, ce n'est rien de comparable! Woooowwwww! C'est comme si j'étais une magicienne et que j'avais fait apparître toutes ces couleurs dans le ciel! C'est magnifique, magique! Magique, magique, magique! Une grande vague verte d'un bout à l'autre du ciel et d'autres ondulations à côté. Je ne savais plus où regarder! À droite, à gauche, en haut! Je tournais sur place pour tout voir, la tête vers le haut! Puis, j'ai cessé de bougé pour fixer un endroit, pour le voir bouger. Ça bouge! On entend parfois un genre de souffle. À un moment donné, les aurores s'estompent un peu, mais elles reviennent de plus belle, avec des nouveaux motifs. Wow! Elles étaient vertes, mais vers la fin, des bordures rouges se sont dessinées. Wow!

En tout cas, ma première soirée dans les Territoires-du-Nord-Ouest me confirmait déjà que j'avais bien fait de faire ce long détour! En passant, je n'ai pas pu prendre de photo des aurores boérales, puisque mes appareils ne disposent pas des options requises pour ce genre de photo.

Dodo à 1h00 du matin.


 29 août 2014 : Parc national Wood Buffalo; Je suis hyper chanceuse!

Le matin, après avoir été contempler la plage de jour, qui donne sur le Grand Lac des Esclaves et devant laquelle un Pygargue à tête blanche était posé sur une île, j'ai pris la route vers le sud-ouest, vers le parc Wood Buffalo. Il faisait très beau.

Au premier arrêt d'intérêt, on nous présente une dolite, "sink hole" en anglais. C'est un trou en fait. La roche du parc est particulière et composée de beaucoup de calcaire, ce qui la rend très friable. Une dolite, c'était d'abord une caverne sous-terraine, qui a été creusée par l'eau sous-terraine, et dont le toit s'est écroulé à cause de l'érosion. Ça donne un trou, parfois rempli d'eau, qui est verte à cause des minéraux. Il y en a plusieurs dans le parc.


En route, j'ai vu que beaucoup de forêt a été brûlée, mais un secteur semble avoir été brûlé très récemment, genre hier! C'est fascinant. J'ai su que la route avait été fermée parfois dans la saison à cause des feux, mais ce jour-là, c'était ouvert. C'est spécial de voir ça. Beaucoup, beaucoup, de forêt brulée en chemin.

Ah, ce qui est comique, c'est que dès que je suis entrées dans le par Wood Buffalo, un bison m'a accueillie. Là, il était vraiment près. C'est qu'il y a de l'herbe tout le long de la route et c'est donc un super garde-manger pour les bisons, qui sont herbivores. Il s'agit du plus grand mammifère terrestre de l'Amérique du Nord. Les bisons ont l'air lent et de ne pas se préoccuper de nous, mais il ne faut pas sortir de l'auto, car en fait ils courent très vite et peuvent être dangereux. Quand je suis passée, c'était le temps des amours, alors les mâles peuvent être particulièrement agressifs, car ils sont remplis de testostéronne!

J'en ai vu d'autres sur la route, en tout, trois seuls et un groupe de 6, avec des petits au travers. Mignons.

  





Le bisons de cette région sont issus de populations sauvages, qui ont beaucoup diminué dans le passé, à cause des changements dans l'habitat, de la fragmentation de l'habitat et de la chasse. Dans ce parc, et dans une autre aire de conservation plus au nord, sur le chemin vers Yellowknife, leur habitat est protégé et restauré. Ls populations sont donc en train d'augmenter.

Le parc Wood Buffalo a d'autres particularités, dont celle d'être le seul endroit au  monde où niche encore la Grue blanche. Par contre, on nous dit partout sur les panneaux qu'on ne la verra pas, qu'on verra seulement la Grue du Canada, que j'ai déjà rencontrée plusieurs fois pendant mon voyage. J'ai appris par la suite, qu'on a récemment créé une nouvelle population en Floride. Cet oiseau est super rare. À un moment donné, il en restait juste 60 individus. Aujourd'hui, grâce aux efforts de rétablissement, dont de la reproduction en captivité, la population est rendue à 600 individus. Ça s'améliore, mais c'est encore hyper rare.

Je suis allée au belvédère présentant l'habitat de nidification de la Grue blanche. Il s'agit d'un milieu super humide. Elles font leur nid sur des petits îltots. J'imagine que c'est peu accessible aux prédateurs. Autour des îlots, l'eau est peu profonde, mais la boue sous l'eau est profonde et un humain s'y enfonce d'au moins 1 mètre! Pas marchable! L'eau reste en surface à cause du pergélisol, qui empêche l'eau de surface de pénétrer le sol. Bon, pas vu de grue à cet endroit, pas étonnant. Par contre, l'eau est vraiment claire. On voit le fond, couvert d'algues ou de plantes marines.

Prochaine destination, les plaines de sel. Même chose, pas marchable. Le sel sort peu à peu du sol et il est possible d'en récolter à la main. Par contre, je n'y ai pas marché et suis restée sur la plate-forme d'observation, en hauteur. À l'oeil nu, je ne décelais aucun oiseau. J'ai pris mes jumelles et j'ai vu deux points blancs. Hummm... Je vais chercher mon télescope. Au télescope.... Oui!!!! Ce sont des Grues blanches! J'en ai trouvé! Les panneaux disent que je n'en verrai pas, mais, moi, j'en ai trouvé!!!!! Deux belle grues. Elles étaient loin, vive le tétescope! Je les ai même vu voler un peu! Elles ont du beau noir dans les ailes! Wow! Youhou! Victoire! Ça en a valu le déplacement!



J'ai appris par après que personne n'en avait vu depuis un ou deux mois et que la plupart des ornithologues qui viennent dans la région spécialement pour la voir en réussent pas à en voir! Wow, je suis super chanceuse!!!!!

Je me suis ensuite rendue à Fort Smith pour dormir. C'est une petit village surtout autochtone (comme la plupart des villes des TNO).

La suite bientôt!





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